ça sonne bien!

c'est donc le plotin qui l'emporte haut la main!

J'avoue, c'était un peu mon préféré à moi aussi.

Voyez les belles plotes qu'il a déjà commencé à filer dans l'atelier...

A venir, donc, les résultats du concours, et le cadeau, ainsi que quelques essais graphiques pour l'identité de ce plotin... que vous m'aiderez encore, j'espère, à départager.

Merci les amis!

Les affaires vont reprendre doucettement sur ce blog, franchement délaissé depuis l'été...

Tout s'explique! Mauleskine n'était pas en vacances, mais en pleine mutation. Trois mois presque après les dernières nouvelles, ça y est, l'atelier de mes rêves est enfin opérationnel.

Un lieu unique, par sa taille trèèèèès confortable, qui met tous les projets à portée de main (merci pour toujours et jusqu'à la mort ma Juju).

Un atelier de création textile où sont amoureusement disposés pelottes, coupons, draps anciens, écheveaux, dentelles, perles, rubans, fils de chaîne et de trame, bien sûr les machines à coudre, le métier à tissr, les tambours à broder... un véritable trésor amassé, récupéré, généreusement donné (ou chèrement acheté, hum).

Un lieu unique qui sera bientôt ouvert aux enfants de 7 à 177 ans quelques soirs par semaine et les week-end, pour des séances d'initiation et de création, libre ou encadrée.

Quel rapport, me direz-vous, avec les précédentes activités de cette girouette de Mauleskine? 

Il s'agit bien, encore et toujours, de raconter des histoires, avec le fil, qui n'est pas si éloigné du trait...

Pour raconter cette nouvelle histoire, il convient de lui trouver un titre.

C'est là que Mauleskine a besoin de vous.

Voici ce que je vous propose: trois noms pour l'atelier.

- Atelier de la Pensée sauvAge (pour la cohérence et pour garder la possibilité de faire "autre chose" que du textile si l'occasion se présentait)

- Atelier °°Sur un Fil°° (pour être explicite et évacuer toute ambiguïté)

- Atelier du Plotin Timide (pour la fantaisie)*

*Le Plotin Timide est un animal rare, et si peu observé que l'on peut inventer à peu près n'importe quoi à son sujet. Mamifère, insecte? Il sécrète une soie, qu'il tisse serrée/serrée, pour former une plote, au centre de laquelle il s'adonne à des activités mystérieuses. Il s'y terre, incapable de surmonter sa timidité. Les scientifiques qui ont tenté de le débusquer et de le décrire ont lamentablement échoué. Raillés par l'Institut et le Muséum, leur réputation a été ruinée, leur carrière anéantie.

Il n'en reste pas moins que les plotes sont facilement observables lorsqu'à la saison des amours, elles se balancent doucement aux branches des palétuviers... pleines de promesses.

Voici la marche à suivre:

1. vous votez en laissant un commentaire en faveur du nom que vous préférez, sous ce billet

2. je choisis le nom qui a recueilli le plus de votes

3. je tire au sort un des commentaires, dont l'auteur reçoit un petit cadeau.

à vos claviers, vous avez jusqu'au 1° décembre.

C'était Samedi, c'était en juin, c'était un Défi!

Un défi magiiiique: 

Voici le petit texte que j'ai envoyé pour raconter ce qu'il se passe derrière la vitrine:

** La Boutique de la Magie **

La boutique de la magie est au n°8 de ma rue, entre la Pharmacie Possion et la Cordonnerie Septlieues, qui, elles aussi, font miroiter leurs miracles aux passants.

La Boutique de la Magie affiche une vitrine vide. La porte est fermée et la lumière éteinte.

L'homme qui tient commerce est simple et frêle, gris, un peu mou.

Il ne semble avoir aucune ambition, et encore moins de marchandise à vendre.

Il ne recherche pas le client et méprise le profit.

Il refuse tout argent et substitut, et n'entretient pas la conversation.

A celui qui, par erreur, pousse sa porte, il ne demande ni n'offre rien.

Il attend. Au plus curieux, il explique en quelques mots que ce vide est indispensable à la vraie magie et que ceux qui font croire le contraire sont des crieurs de foire.

Il appartient donc au client de demander.

Car dans la Boutique de la Magie, tout peut être demandé, mais rien n'est acquis. Encore faut-il savoir formuler son souhait.

Ainsi, une timide jeune fille pâle peut-elle obtenir une modification subtile de la coloration de ses joues. Il lui faudra évoquer la mélancolie des soleils couchants.

L'enfant délaissé obtiendra réconfort et chaleur s'il trouve les mots de caramel et de citron, de lait et café pour décrire la mère dont il rêve.

L'idiot sera fait poète s'il se trompe de plume et réclame celle de l'oiseau.

La trapéziste prise de vertige sera promue funambule, si elle propose de payer en pelotes de lin. L'homme lui fera cadeau du parapluie si elle lui délivre une larme, qu'il conservera au bout du comptoir dans un minuscule flacon.

Au vieillard qui viendra chercher la compagnie et un peu de conversation, il offrira en sus d'un canari, le don d'entendre les gouttes de pluie et les sanglots des cantatrices (ce où qu'elles soient).

Aux malfoutus, il distribue ce qu'ils demandent : élégance, lunettes d'or, queues de pies, hauts-de-forme, canes d'ébène, pochettes de soie et lavallières à petits pois.

Au chat, au rat et à l'oiseau, il donne du temps, et de la distance, sans qu'ils aient même à exiger.

Le petit homme simple ne demande jamais rien pour lui-même. Si ce n'est à la nuit tombée. Dans le vide propice de la boutique sombre, il fait surgir des lucioles du tout petit flacon et convoque à la parade la timide, l'enfant délaissé, le vieillard béat, l'idiot écrivain, un paralytique sur un monocycle (qui n'avait rien demandé!) et la vertigineuse sur son fil, les malfoutus, le chat, l'oiseau, enfin le rat, qui vous dispersera bien vite toute cette petite troupe à la fin de la fête.

Car sa magie est une magie de fête foraine, et quand toutes les boutiques sont fermées, au n°8 de ma rue, seule la Boutique de la Magie diffuse encore sa lueur de lampion et son parfum de caramel et de citron.

Quand toutes les boutiques sont enfin fermées, toute ma rue n'est que magie.  

Vous partez en vacances? imprimez la carte postale... en envoyez vos mots doux, vos histoires, votre bulletin météo...

La voici:

POUR LA TELECHARGER C'EST ici

Bonnes wacances!

Pffffiou, ça a été dur de vous départager, chères six participantes (les garçons ne pensent pas...).

A vrai dire j'aime toutes vos pensées, et les mots de vos enfants... Certains vont peut être se transformer en lapins d'ici la fin de l'été sous le coup de baguette de notre magicien. A suivre...

en attendant, tadadannnn, les gagnantes sont...

MOINDIX, pour sa métaphore de la vie, de l'amour, de l'enfance (bon, en fait, ça marche pour tout son idée), et aussi parce que j'avais gardé une page blanche sur chaque carnet pour y écrire les deux pensées gagnantes, et que la sienne, elle est parfaite pour conclure un carnet de pensées.

Je vous la rappelle donc: "Quelle que soit la chose qui commence, elle se met alors à finir..."

L'autre gagnante est... Nadia (hum, Baya...), pour la "lune qui pleure", parce qu'il y a dans le carnet qu'elle va recevoir une page "tiens, il pleut" (c'est d'actualité), qu'elle pourra évidemment compléter...

Bravo les filles!

Voilà vos cadeaux (n'oubliez pas de m'envoyer vos adresses postales)!!

A part ça, il va quand même falloir récompenser Juliette pour "l'ensemble de son oeuvre", bientôt un carnet pour elle toute seule! On verra ce qu'on peut faire cet été.

Merci pour leur participation à Marika, Charlotte, Yaëlle. J'espère vous revoir bientôt ici.

Mais pour l'instant, la grande troupe du cirque Mauleskine part en vacances, et vous les souhaite pleines de fantaisie!!

Tout un été pour vous concocter surprises et nouvelles aventures... le rêve! RDV à la rentrée!!

Un concours, ça vous dit?

Pour fêter l'été, et marquer le coup avant les vacances du blog, je vous propose de participer à un petit jeu.

J'adore coudre le papier. 

Je vous ai donc concocté deux petits carnets manuscrits.

L'idée? sur chaque page, une pensée, en deux parties, à découper (ou non) selon les pointillés. Des pensées pour soi, pour laisser un petit mot en partant, pour joindre à un courrier...

J'adore la collection Papillottes des éditions l'Edune, que j'ai découverte avec les "Pensées de Rascal". Depuis, d'autres beaux albums ont vu le jour (les "Pensées Sauvages" de Franck Prévot bien sûr, vous noterez la parenté, les "Pensées éclairs à l'école des Profiterolles" et bien d'autres).

Ecrire des pensées dans un petit carnet, c'est un exercice très amusant. Quand on commence, on ne peut plus s'arrêter. C'est proche de l'écriture automatique.

Alors, vous êtes tentés?

Pour jouer, c'est très simple: déposez un commentaire sous ce billet, avec votre plus belle pensée (ou une citation que vous aimez, un mot d'enfant cocasse, un aïku...).

Pour vous inspirer, faite un petit tour sur le site de l'Edune, chaque jour une pensée y est publiée.

Et deux de mes préférées signées Prévert, évidemment:

"Le temps, on dit qu'il passe, alors qu'il s'assoit et reste là à vous regarder passer"

"je suis ami et c'est pour moi une énooorme activité"

Je choisirai mes deux phrases préférées (je sais c'est très subjectif, Maître Lapino qui en général officie aux tirages au sort a vigoureusement protesté), et enverrai leur petit carnet aux gagnants.

A vos claviers!

Peu de billets ces derniers temps, mais tout s'explique... il y a quelques jours, ma grand-mère nous a quittés. Heureusement, nous avons à la maison un bébé lapin femelle qui a su insuffler un peu de poésie et d'absurde à la situation, en quelques mots... 

car la bébée femelle est elle aussi un peu philosophe...

Ce Lapin-là est spécialement dédicacé à ma maman, Mina Lapin.

Cette semaine encore, j'ai participé au défi dessin de Charlotte, cette fois avec l'aide de mon Lapin, qui a fait lui aussi une très jolie composition.

Il s'agissait de dessiner quelque chose commençant par A.

Et voilà des Animaux imAginaires et un Affreux Amoureux

Une fois n'est pas coutume, voici quelques photos de la vie, la vraie.

Ce dimanche était un grand jour pour moi. Murielle, Chantal et Marie-Christine m'ont fait un très beau cadeau, en m'accordant leur confiance pour animer pour elles un atelier de création de poupées.

Pour soi, pour ses enfants, pour offrir, créer une poupée est toujours un moment très particulier. Dimanche, j'ai partagé ce moment et mon savoir-faire avec trois "stagiaires" vraiment parfaites! 

Le beau temps et l'enthousiasme étaient au rendez-vous, et, je crois, la concentration, l'émotion et la réflexion aussi, car les 9h d'atelier (si, si, 9 heures!) sont passées comme dans un rêve. Il faut dire que nous avons relevé un sacré défi en réalisant le corps, la tête et le bonnet en une journée.

Sans plus attendre, voici quelques photos, avec l'autorisation des intéressées:

Ne sont-elles pas très réussies? Je suis épatée par le résultat que chacune a obtenu: pour une première, c'est vraiment superbe ! Il ne reste plus qu'à enfiler les cheveux sur le bonnet brin par brin, et à les habiller, ces petites filles...

Chacune a choisi la couleur de la peau, des cheveux, des yeux et de la bouche, pour un résultat personnalisé et vraiment à leur image.

Merci les amies pour cette belle expérience!

Si vous ne connaissez pas les Défis du Samedi, il faut aller faire un tour sur ce blog.

Tous les samedis à 00h02, un thème, une contrainte. Une semaine pour écrire et proposer un texte. Samedi suivant à 00h01, les textes des participants sont mis en ligne.

La semaine dernière, j'étais d'humeur à me lancer de défis. C'est donc avec jubilation que j'ai écrit (à la faveur de mes voyages en train) une petite nouvelle sur le thème "Mais que se passe-t-il au Triangle des Bermudes?".

A la maison, nous avons un goût particulier pour les contes des origines, les histoires qui racontent le début du monde. Sans doute à cause de Môsieur Kipling, qui a si bien raconté à sa "chère chérie" la création des animaux, leur domestication et l'invention de l'écriture.

Pour vous aussi, il n'y a pas de raison, voici le texte, pas vraiment pour les enfants, mais je l'ai lu avec mon Lapin, et moyennant quelques explications de vocabulaire, il a bien aimé: 

Mais que se passe-t-il au Triangle des Bermudes?

Il ne se passe rien, au Triangle des Bermudes. Et depuis fort longtemps.

Chacun sait cela, depuis fort longtemps.

Car depuis fort longtemps, les êtres vivants évitent le Triangle des Bermudes, pour des raisons bien connues, et les navires n'y passent pas. Et ceux qui y passent n'y repassent pas.

Il n'en a pas toujours été ainsi.

Aux temps des premiers temps du tout début du Monde, quand l'Homme n'était pas encore tout à fait l'Homme et que les animaux ressemblaient plus ou moins tous à des rhinocéros, le Triangle des Bermudes état un lieu.

Aujourd'hui, il n'est plus qu'un endroit, et encore, plutôt mal identifié.

Longtemps, le Triangle des Bermudes a été une sorte de centre du Monde, et c'était alors un monde à l'envers.

Au cours des premiers millénaires, le Triangle a aspiré tout ce qui passait à sa portée. C'était une solution idéale pour peupler cette zone rurale excessivement déserte. Quelque chose, ou quelqu'un en son cœur secret, rêvait de gloire et se voyait à la tête d'une civilisation cosmopolite, tolérante et dotée d'un fort potentiel d'innovation. Il fallut longtemps se contenter de micro-organismes, mais peu à peu et à force de patience, ils évoluèrent, et quelque chose fut possible.

Et c'est précisément sous la surface d'une mer en miroir, et dans sa géographie précise et symbolique, que la première et plus grande ville du Monde était bâtie à l'envers par des êtres que la nature avait programmés dans ce but.

Il ne savaient faire que cela, bâtir une ville de calcaire, et c'était assez aisé, la base se tenant juste sous la surface et le sommet des immeubles culminant dans les profondeurs, il n'y avait qu'à descendre.

La seule difficulté résidait dans la nécessité d'empêcher que la ville ne dérivât, à quoi l'on avait remédié avec force harnais, lacets, cordons et bretelles.

Pendant que les organismes devenaient plus ou moins des animaux, la Mère des Pères et des Mères (car c'était elle qui régnait sur la ville), s'occupait à pondre le Monde.

C'était un dur labeur, à la hauteur de ses ambitions. Mais elle n'était pas à l'abri d'une erreur.

L'Homme n'existait pas encore, et encore moins la femme, car en ce temps des premiers temps, la Mère tenait à demeurer unique.

Épuisée d'avoir pondu tout ce qui vit et ne vit pas, elle fit donc une erreur.

Elle pondit l'homme, et le dota d'un système reproductif, afin de s'éviter les souffrances d'une seconde pondaison.

Ils crûrent, et se multiplièrent. Hommes et femmes se différencièrent, et le pouvoir de pondre sa descendance fut donné à ces dernières.

Très vite, ces créatures refusèrent d'amarrer la ville et leurs logis.

Ils adoptèrent des perroquets et finirent immanquablement par inventer le bateau et le tromblon qui assurent un enrichissement rapide sur les palpitantes mers du sud.

Ils partirent donc les uns après les autres faire ce qu'ils avaient à faire de par le Monde encore vierge.

Tous ses enfants quittèrent la Mère des Pères et des Mères dans le sillage des hommes, non sans avoir auparavant tranché tous les cordons, et dans le but avoué de s'extirper de ces bas-fonds et de contempler enfin autre chose que l'ondulation perpétuelle des algues marines, qui vous ont de ces airs de noyée à vous crever le cœur.

Ainsi la ville sombra-t-elle dans les abysses, où elle gît encore inexplorée.

La Mère des Pères et des Mères décida d'y rester gésir aussi, et en conçut une immense colère, dont n'émergea que bien plus tard un grand chagrin.

Voilà pourquoi elle rappelle à elle ceux de ses descendants qui passent à sa portée.

Mais, pour l'instant, sous le Triangle des Bermudes, il ne se passe toujours rien.

Et si vous ne  connaissez pas la joyeuse bande qui anime le blog, il faut ABSOLUMENT lire tous les textes, et aussi tous les commentaires!! L'ambiance est au partage et à la rigolade, avec de vrais morceaux de littérature dedans!

Pour participer vous zaussi, c'est très simple, tout est expliqué sur la page d'accueil du blog Samedidéfi!

à vos plumes